Vilebrequin

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Vilebrequin

Le vilebrequin est indispensable au fonctionnement d’un moteur thermique. Relié aux bielles, il transforme les mouvements des cylindres en un mouvement de rotation. Découvrez l’essentiel à savoir sur cette pièce à travers ces quelques paragraphes.


Qu’est-ce que le vilebrequin ?

Souvent forgé dans un métal de forte densité, le vilebrequin est un dispositif rotatif avec plusieurs articulations. La pièce présente autant de manetons que le bloc moteur compte de cylindres. Ils sont actionnés par les bielles qui sont reliées aux pistons à la manière d’une manivelle. Le vilebrequin génère un mouvement de rotation à partir de poussées successives. Cet arbre articulé comprend ainsi des masses qui permettent de le faire tourner par inertie lorsque les pistons sont au repos. 

La queue du vilebrequin transmet le mouvement rotatif au volant moteur, à l’embrayage, à la boîte de vitesses et aux roues. Le fonctionnement de cette pièce demande un réglage précis. Le moindre décalage peut entraîner une mauvaise synchronisation des cylindres qui se ressent sur le reste du bloc-moteur et de la partie cycle. Les combustions successives dans les chambres doivent suivre un ordre d’allumage défini pour faire fonctionner le système bielle-manivelle. L’équilibrage se fait sur un tour spécial dans des ateliers mécaniques.


Quels sont les différents types de vilebrequins ?

Il existe deux grandes familles de vilebrequin : les modèles composites et les modèles monolithiques.

Les premiers sont composés de plusieurs éléments. Ils ont la particularité d’être réglables selon le calage souhaité pour le moteur. Ces pièces équipent les blocs monocylindres ou bicylindres puisqu’elles génèrent davantage de vibrations. Au fil du temps, un jeu peut alors apparaître au niveau de certains composants. Néanmoins, ces vilebrequins peuvent être démontés et remontés pour régler ce problème. Ceci dit, ils ne sont pas adaptés aux blocs de cylindrée élevée.

Les vilebrequins monolithiques équipent les moteurs de plus de 2 cylindres. Ces pièces ont été forgées à l’aide d’un seul bloc d’acier enrichi en carbone. Elles sont bien plus robustes et durables.  Par contre, le calage s’annonce plus difficile en cas de révision générale du moteur. Il faut que l’ensemble des systèmes bielle-manivelles soit parfaitement synchronisé. Les pistons devront s’étirer complètement à chaque rotation.


Comment savoir si cet arbre rotatif est à réviser ?

Un vilebrequin fatigué passe rarement inaperçu. Chez les véhicules modernes, les constructeurs ont muni cette pièce d’un capteur PMH ou Point Mort Haut. Un témoin s’allume alors en cas d’anomalie. Un diagnostic moteur auprès d’un mécanicien professionnel permettra alors d’identifier la source du problème. Un démarrage difficile peut aussi venir d’un souci de synchronisation et par extension, un dysfonctionnement du vilebrequin.

Les vilebrequins usés se manifestent par une vibration de tout le véhicule lorsque le moteur est allumé. Cela se ressent surtout pendant le débrayage avant le passage de rapport. Des bruits suspects se feront entendre au changement de vitesse.

Le vilebrequin est une pièce solide, mais quand les composants qui l’entourent sont totalement hors service, il peut en pâtir. Les bielles cassées par exemple entraînent un déphasage du mouvement. Puis, il y a les joints SPI qui devront être révisés à un intervalle régulier. C’est aussi le cas de la courroie de distribution.


Quel entretien faut-il prévoir pour le vilebrequin ?

Les pièces situées sur la partie inférieure du bloc sont les plus robustes. Elles ne demandent pas autant d’entretien que celles placées sur la partie supérieure du moteur. Le vilebrequin ne requiert donc pas de soin particulier. En revanche, une révision périodique s’impose pour l’ensemble des composants, même ceux situés dans des zones difficiles d’accès. Une vidange d’huile sera aussi utile pour lubrifier le vilebrequin et se débarrasser de la crasse et des dépôts sources de frictions.

Un vilebrequin a été conçu pour fonctionner correctement pendant toute la durée de vie du véhicule. Il ne se remplace que dans des situations exceptionnelles notamment après une surcharge, une collision ou une sollicitation excessive. Un remplacement coutera entre 1 500 € et 2 000 € sur une voiture grand public. Quel que soit le nombre de cylindres, l’opération de remplacement doit être confiée à un mécanicien motoriste expérimenté. Un mauvais calage peut entraîner la fatigue prématurée des pièces et d’autres problèmes.